Non-sco et responsabilité des parents

17 Juin 2007 , Rédigé par Guillemette Baffert Publié dans #Instruction en famille

Pour la 6ème édition de "la farandole sans école", Mémère a proposé ce thème de la responsabilité des parents.

Je dois dire que ma première réaction a été "ouille, ça devient philosophique et je suis pas très douée en philo", puis ma deuxièlme réaction a été "oh là là, en effet, c'est une sujet qui mérite réflexion "!

Bon, avant d'écrire cet article, j'ai déjà lu celui de Nénette, et celui de Mémère sur le sujet. Et je dois dire qu'elles expriment bien ma pensée...

Ce que je peux ajouter, au niveau zéro de réflexion, mais ça peut être utile à des parents qui découvrent l'instruction en famille, c'est que la responsabilité des parents lorsqu'on choisit l'instruction en famille est une question essentielle, puisque le contrôle de l'inspection académique (si l'on ne choisit pas de cours par correspondance) porte sur l'enseignement prodigué, et non sur les connaissances de l'enfant. Bien sûr, les inspecteurs vérifient que l'enfant progresse, mais ils doivent avant tout juger de la qualité de l'instruction proposée, donc c'est finalement les parents qui doivent être interrogés, pas les enfants, d'ailleurs, ceux-ci peuvent même être absents le jour du contrôle.

Lorsque j'ai compris cela ( et je ne sais pas pourquoi, je pensais que l'inspection évaluait la progression de l'élève au travers de ses productions), j'ai pris conscience de toute notre responsabilité dans ce choix.

Proposer le plus possible de supports n'est pas forcément une bonne chose, ce qui semble importer, est de proposer le support qui convient à l'enfant et dont nous saurons justifier l'emploi auprès de l'inspecteur.

Donc nous avons la responsabilité de faire un choix pertinent pour notre enfant.

Or, nous savons bien, que comme dans toutes les facettes de notre vie, un choix même murement réfléchi peut s'avérer mauvais.

Ainsi, il nous faudra assumer pleinement nos choix pédagogiques, et accepter de se tromper aussi dans ce domaine, en espérant que cela n'aura pas trop de mauvaises répercussions sur l'enfant.

Cette responsabilité est d'habitude prise en charge par les enseignants, et je me demande bien comment ils font d'ailleurs pour assumer leurs choix alors qu'ils ont toute une gamme de comportements, de façons d'apprendre, de niveaux de connaissance très différents dans leur classe.

Finalement, avec un ou quelques enfants au plus, il est sans doute plus aisé de se rendre compte de nos erreurs rapidement et de rectifier le tir.

Cela dit, j'ai l'impression que chacun trouve normal que la responsabilité de l'enseignant ne soit pas forcément engagée si l'élève est en échec (trop d'effectif, pas assez de moyens pour l'excuser), alors que dans le cadre de l'instruction en famille, notre responsabilité est difficilement écartée en cas d'échec.

C'est sans doute cela qui est le plus difficile dans cette histoire de responsabilité, c'est que la notre est évidente et quasiment indiscutable... Aucune possibilité de se dégager de cette responsabilité.

Ce qui peut être effrayant. Néanmoins, je ne m'inquiète pas trop non plus, car j'ai espoir qu'avec le type d'instruction que recevront mes enfants, ils sauront très vite me faire comprendre si je me plante et nous pourrons ensemble rapidement reprendre la bonne direction.

Quelle expérience que l'instruction en famille! D'où l'importance que j'accorde à tout ce qui pourra faciliter l'accès pour les parents qui se lancent dans l'aventure aux infos essentielles, aux réflexions d'autres parents, aux réseaux de soutien et d'entraide. J'y trouve beaucoup de ressources pour m'aider à assumer pleinement ma responsabilité de parent instructeur.

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